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PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE

Jeudi 12 septembre 2013

 

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 38 du 19 septembre 2013)

Contempler Jésus doux et souffrant

Il n’est pas facile pour les chrétiens de vivre selon les principes et les vertus inspirés par Jésus. « Cela n’est pas facile, a dit le Pape François au cours de la Messe célébrée jeudi 12 septembre, mais cela est possible » : il suffit « de contempler Jésus qui souffre et l’humanité qui souffre » et de vivre « une vie cachée en Dieu avec Jésus ».

La réflexion du Saint-Père a été inspirée par la célébration de la mémoire liturgique du nom de Marie. « Aujourd’hui, a-t-il commencé, nous célébrons la fête du nom de la Vierge. Le saint nom de Marie. Autrefois, cette fête s’appelait le doux nom de Marie et aujourd’hui, dans la prière, nous avons demandé la grâce de faire l’expérience de la force et de la douceur de Marie. Cela a ensuite changé, mais dans la prière est restée cette douceur de son nom. Nous avons besoin aujourd’hui de la douceur de la Vierge pour comprendre ces choses que Jésus nous demande. C’est une liste qui n’est pas facile à vivre: aimer ses ennemis, faire le bien, donner sans rien attendre, à celui qui t’a frappé sur la joue tendre aussi l’autre, à celui qui t’arrache ton manteau ne pas refuser non plus ta tunique. Ce sont des choses fortes. Mais tout cela, à sa manière, a été vécu par la Vierge : la grâce de la mansuétude, la grâce de la douceur ».

« Ces derniers jours, l’apôtre Paul, a poursuivi le Pape, nous a souvent parlé de Jésus. Jésus comme la totalité du chrétien, Jésus comme le centre du chrétien, Jésus comme l’espérance du chrétien, car il est l’époux de l’Église et apporte l’espérance pour aller de l’avant ; Jésus comme le vainqueur sur le péché et sur la mort. Jésus a vaincu et il est monté au ciel avec sa victoire ». À cet égard, l’Apôtre nous enseigne quelque chose, « il nous dit, “Frères, si vous êtes ressuscités avec le Christ cherchez les choses d’en-haut où le Christ est le triomphateur; il est là, assis à la droite de Dieu. Tournez vos pensées vers les choses d’en-haut, non vers celles de la terre... En effet, vous êtes morts et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu” ».

Douceur, humilité, bonté, tendresse, mansuétude, magnanimité sont toutes des vertus qui servent pour suivre la route indiquée par le Christ. Les recevoir est « une grâce. Une grâce qui vient de la contemplation de Jésus ». Ce n’est pas un hasard, a-t-il encore rappelé, si nos pères et nos mères spirituels nous ont enseigné combien il est important de contempler la passion du Seigneur.

« Ce n’est qu’en contemplant l’humanité souffrante de Jésus que nous pouvons devenir doux, humbles, tendres comme lui. Il n’y a pas d’autre voie ». Certes, nous devrons faire l’effort de « chercher Jésus ; de penser à sa passion, à ce qu’il a souffert ; de penser à son silence doux ». Cela, a-t-il réaffirmé, sera notre effort ; ensuite « c’est lui qui pensera au reste et qui fera tout ce qui manque. Mais tu dois faire cela: cacher ta vie en Dieu avec le Christ ».

Donc, pour être de bons chrétiens, il est nécessaire de contempler toujours l’humanité de Jésus et l’humanité qui souffre. « Pour rendre témoignage ? Contemple Jésus. Pour pardonner ? Contemple Jésus qui souffre. Pour ne pas haïr ton prochain ? Contemple Jésus qui souffre. Pour ne pas commérer contre ton prochain ? Contemple Jésus qui souffre. Il n’y a pas d’autre voie », a répété le Pape en rappelant que ces vertus sont les mêmes que celles du Père, « qui est bon, doux et magnanime, qui nous pardonne toujours », et les mêmes que celles de la Vierge, notre mère. Cela n’est pas facile, mais possible. « Confions-nous à la Vierge. Et quand, aujourd’hui, a-t-il conclu, nous lui présentons nos vœux pour sa fête, demandons-lui la grâce de faire l’expérience de sa douceur ».



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