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PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE

Lundi 12 mai 2014

 

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 24 du 12 juin 2014)

Nous sommes tous ostiaires

Dans l’Eglise tous, indistinctement, nous sommes chargés de pratiquer l’antique ministère de l’ostiaire, c’est-à-dire de «celui qui ouvre les portes» et «accueille les personnes». Du reste, dans l’histoire de l’Eglise, le ministère de «celui qui ferme les portes» à la figure des personnes n’a jamais existé. C’est donc une invitation à ne pas «emprisonner» l’Esprit Saint que le Pape a adressée. Dans son homélie, l’Evêque de Rome a immédiatement reproposé une page des Actes des apôtres (11, 1-18), qu’il considère, a-t-il confié, comme «l’un des plus beaux passages» et qui «nous enseigne tant à nous évêques». Aux reproches des «frères de l’Eglise de Jérusalem», Pierre réplique «par cette phrase: si Dieu leur a donc donné le même don qu’il nous a donné, pour avoir cru au Seigneur Jésus Christ, qui étais-je moi pour faire obstacle à Dieu?». Une question qui aujourd’hui, a affirmé le Pape, atteint chacun de nous, car «quand le Seigneur nous montre la route, qui sommes-nous pour dire: non, Seigneur, cela n’est pas prudent, non, faisons ainsi?». C’est Pierre qui «prend cette décision» et qui dit: «Qui suis-je pour faire obstacle?». Il s’agit vraiment d’«une belle parole pour les évêques, pour les prêtres et aussi pour les chrétiens: qui sommes-nous, nous, pour fermer les portes?». Ce n'est pas un hasard si dans l’Eglise il y a toujours eu le «ministère de l’ostiaire», qui est celui qui ouvre la porte, reçoit les personnes et les fait passer, mais «jamais il n’y a eu le ministère de celui qui ferme la porte, jamais!». En outre, le Seigneur avait dit aux disciples qu’il aurait envoyé «un autre Paraclet», qui, avait-il assuré, «vous guidera vers la vérité tout entière». Donc, «le Seigneur laisse la direction de son Eglise à l’Esprit Saint». Et cela vaut encore aujourd’hui, car «le Seigneur a laissé la direction de l’Eglise à l’Esprit Saint: c’est lui qui nous guide tous avec la grâce reçue dans le baptême et dans les sacrements». L’Esprit Saint n’avait pas terminé sa mission le jour de la Pentecôte quand il était descendu sur eux et qu’ensuite il y avait eu «tant de fracas», au point «que l’on disait: peut-être ces personnes n’avaient-elles pas de café au lait et ont bu un peu de vin au petit déjeuner!». En réalité, «ils n’étaient pas ivres»: l’histoire «a commencé» ce jour-là et depuis «l’Esprit va de l’avant, en conduisant l’Eglise de l’avant». C’est donc «l’Esprit Saint celui qui, comme le dit Jésus, nous enseignera tout». Et il fera également en sorte «que nous nous rappelions ce que Jésus nous a enseigné». L’Esprit «est la présence vivante de Dieu dans l’Eglise, il est ce qui fait avancer l’Eglise, qui fait marcher l’Eglise toujours plus, au-delà des limites, plus avant». C’est lui «avec ses dons qui guide l’Eglise. On ne peut pas comprendre l’Eglise de Jésus sans ce Paraclet que le Seigneur nous envoie» et qui conduit «à ces choix impensables». Pour reprendre «une parole de saint Jean XXIII : c’est précisément l’Esprit Saint qui met l’Eglise à jour et la fait aller de l’avant!».

 
 

 



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