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PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE

Lundi 13 octobre 2014

 

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 43 du 23 octobre 2014)

Le Dieu des surprises

«Un cœur qui aime la loi, parce que la loi est de Dieu», mais «qui aime également les surprises de Dieu», parce que sa «sainte loi n’est pas une fin en soi»: c’est un chemin, «c’est une pédagogie qui nous conduit à Jésus Christ». C’est ce que le Pape François a invité à demander au Seigneur dans la prière. Au cours de l’homélie, le Pape s’est arrêté surtout sur le passage de l’Evangile de Luc (11, 29-32) dans lequel Jésus apostrophe les foules qui se pressaient en masse pour l’écouter comme «une génération mauvaise» parce qu’elle «demande un signe». Selon l’Evêque de Rome, «il est évident que Jésus parle aux docteurs de la loi», qui «souvent dans l’Evangile» lui demandent «un signe». Le Pape a donc exhorté à s’interroger sur le motif pour lequel les docteurs de la loi ne comprenaient pas les signes des temps, en invoquant un signe extraordinaire. Et il a proposé plusieurs réponses: la première est «parce qu’ils étaient enfermés. Ils étaient enfermés dans leur système, ils avaient très bien établi la loi, un chef d'œuvre. Tous les juifs savaient ce que l’on pouvait faire, ce que l’on ne pouvait pas faire, et jusqu’où on pouvait aller. Tout était établi». Mais Jésus les déroute en faisant des «choses étranges», comme «aller avec les pécheurs, manger avec les publicains». Et, aux docteurs de la loi cela «ne plaisait pas, c’était dangereux; la doctrine que eux, théologiens, avaient élaborée au cours des siècles, était en danger». La deuxième réponse à l’interrogation initiale doit être reconduite au fait qu’ils «avaient oublié qu’ils étaient un peuple en marche. Et quand on est en marche, on trouve toujours des choses nouvelles, des choses que l’on ne connaît pas. Et ils devaient assumer ces choses dans un cœur fidèle au Seigneur, dans la loi». Mais, dans ce cas également, «un chemin n’est pas absolu en soi, c’est le chemin vers un objectif: vers la manifestation définitive du Seigneur». Du reste, toute «la vie est un chemin vers la plénitude de Jésus Christ, lorsque viendra la deuxième fois. C’est un chemin vers Jésus, qui reviendra dans la gloire, comme l’avaient dit les anges aux apôtres le jour de l’ascension». En somme, a répété le Pape François en répétant les paroles du passage évangélique, «cette génération cherche un signe, mais aucun signe ne lui sera donné, sinon le signe de Jonas»: c’est-à-dire «le signe de la résurrection, de la gloire, de l’eschatologie vers laquelle nous sommes en marche». C’est pour cette raison que Jésus les qualifie de «génération mauvaise», dans la mesure où ils «n’ont pas compris que la loi qu’ils conservaient et aimaient était une pédagogie à l’égard de Jésus Christ». En effet, «si la loi ne conduit pas à Jésus Christ, si elle ne nous rapproche pas de Jésus Christ, elle est morte». D’où la consigne finale de réfléchir sur ce thème, de s’interroger sur deux aspects, en se demandant: «Suis-je attaché à mes possessions, à mes idées, enfermé? Ou suis-je ouvert au Dieu des surprises?».

 

 


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