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PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE
EN LA CHAPELLE DE LA MAISON SAINTE-MARTHE

Mardi 8 septembre 2015

 

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 38 du 17 septembre 2015)

Dans le petit il y a tout

« Dans le petit il y a tout ». Le style de Dieu qui agit dans les petites choses mais qui nous ouvre de grands horizons a été au centre de la Messe célébrée en la mémoire liturgique de la nativité de Marie. En rappelant le texte de la collecte prononcée peu auparavant — dans lequel on demande au Seigneur « la grâce de l’unité et de la paix — le Pape a porté son attention sur deux verbes déjà mis en évidence dans les homélies des « jours derniers » : réconcilier et pacifier. La réflexion de François est partie du concept de « petit », ce « petit » dont il est question dans la première lecture (Mi 5, 1-4) : « Et toi Bethléem, Ephrata, le plus petit... ». « Le plus petit : mais tu seras grande, parce que de toi naîtra ton guide, et il sera la paix. Lui-même sera la paix », parce que de ce « petit » « vient la paix ». Voilà le style de Dieu, qui « choisit les petites choses, les choses humbles pour faire de grandes œuvres ». Le Seigneur « est le Grand » et nous « nous sommes les petits », mais le Seigneur « nous conseille de devenir petits comme les enfants pour pouvoir entrer dans le royaume des cieux », où « les grands, les puissants, les hautains, les orgueilleux ne pourront pas entrer ». Dieu, donc, « réconcilie et pacifie dans le petit ». Le Pape a ensuite affronté le deuxième concept, selon lequel le Seigneur réconcilie « également sur le chemin : en marchant ». Il a expliqué : « Le Seigneur n’a pas voulu pacifier et réconcilier avec la baguette magique : aujourd’hui — pouf — tout est fait ! Non. Il s’est mis en chemin avec son peuple ». Un exemple de cette action de Dieu se retrouve dans l’évangile du jour (Mt 1, 1-16.18-23). Un passage, celui de la généalogie de Jésus, qui peut sembler un peu répétitif. Pourtant, « c’est le chemin de Dieu : le chemin de Dieu parmi les hommes, bons et méchants, parce que dans cette liste il y a des saints et il y a des criminels pécheurs ». Une liste donc, où l’on rencontre aussi « beaucoup de péchés ». Toutefois, « Dieu n’a pas peur : il marche. Il marche avec son peuple. Et sur ce chemin, il fait croître l’espérance de son peuple, l’espérance dans le Messie ». Voilà la « proximité » de Dieu. Pour « marcher en chrétiens », pour « pacifier » et « réconcilier » comme l’a fait Jésus, nous avons la voie : « Avec les béatitudes et avec ce protocole sur lequel nous serons tous jugés. Matthieu 25 : “Faites ainsi : des petites choses” ». Cela signifie : « dans le petit et sur le chemin ». Le Pape a alors ajouté un autre élément. Le peuple d’Israël « rêvait de la libération », il avait « ce rêve parce que cela lui avait été promis ». Même « Joseph rêvait » et son rêve « est un peu comme le résumé du rêve de toute cette histoire de chemin de Dieu avec son peuple ». Mais « Joseph n’est pas le seul à avoir des rêves : Dieu rêve. Notre Père Dieu a des rêves, et rêve de choses belles pour son peuple, pour chacun de nous, parce qu’il est Père et étant Père, il pense et rêve le meilleur pour ses fils ». En conclusion : « Ce Dieu tout-puissant et grand, nous enseigne à réaliser la grande œuvre de pacification et de réconciliation dans le petit, dans le chemin, en ne perdant pas l’espérance avec cette capacité » de faire « de grands rêves », d’avoir « de grands horizons ».

 



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