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PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE

Jeudi 4 février 2016

 

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 4 du 28 janvier 2016)

Le meilleur héritage

« La foi est le plus grand héritage qu’un homme puisse laisser ». Et précisément la foi nous invite à « ne pas avoir peur de la mort », qui est seulement le début d’une autre vie. Tel est le point central de la réflexion proposée par le Pape. « Au cours de ces semaines, dans la liturgie, l’Église nous a fait réfléchir sur le saint roi David ». Et « aujourd’hui, elle nous raconte sa mort » (2, 1-410-12). « Dans un village du nord de l’Italie », précisément « à l’entrée d’un cimetière, il y a écrit : “Toi qui passes ici, arrête ton pas, et penses à tes pas au moment de ton dernier pas” ». Penser, donc : « C’est une lumière qui illumine la vie ». Et « la vie de David a été une vie vécue avec intensité, puis quand il s’est senti sûr, il a commencé à pécher et il est presque, presque tombé dans la corruption ». Mais David « s’est ensuite repenti, il a pleuré, il a péché une autre fois. C’est ainsi. Mais il a appris à demander pardon pour ses péchés. Et l’Église dit : le saint roi David. Pécheur, mais saint ». « C’est une réalité que nous devons avoir toujours devant nous ». « Lors de l’une des audiences du mercredi, il y avait parmi les malades une sœur âgée, mais avec un visage pacifique, un regard lumineux ». François lui a demandé quel âge elle avait. Et la religieuse a répondu avec un sourire : « Quatre-vingt trois, mais je suis sur le point de finir mon parcours dans cette vie pour commencer l’autre parcours avec le Seigneur, car j’ai un cancer au pancréas ». Et « ainsi, en paix, cette femme avait vécu avec intensité sa vie consacrée. Elle n’avait pas peur de la mort », au point de dire : « Je finis mon parcours de vie, et je vais commencer l’autre ». Parce que la mort « est un passage » et « ces témoignages nous font du bien ». « Lorsque l’on est sur le point de mourir, la coutume est de laisser un testament ». C’est ce que fait David aussi en appelant « son fils Salomon ». Et « que lui conseille-t-il ? Que laisse-t-il en héritage à son fils ? ». Il lui dit : « Sois fort et montre que tu es un homme ». En substance, David reprend ce que le Seigneur a dit à Moïse, à Josué : sois fort, sois un homme; observe la loi du Seigneur ton Dieu, en poursuivant sur ses voies et en accomplissant les lois, ses commandements, ses normes, l’instruction, comme il a écrit dans la loi de Moïse ». David aussi « conseille cela » à Salomon. Et « que lui laisse-t-il en héritage ? Il lui laisse un royaume, un royaume fort ». Mais « il laisse autre chose, qui est l’héritage plus beau et plus grand qu’un homme ou une femme puisse laisser à ses enfants : il lui laisse sa foi ». Et « David fait mémoire des promesses de Dieu, fait mémoire de sa foi dans ces promesses et les rappelle à son fils : laisser sa foi en héritage ». « Quand, dans le rite du baptême, nous donnons la bougie allumée, la lumière de la foi, nous disons : “Garde-la, conserve-la, fais-la croître dans ton fils et dans ta fille, et laisse-la en héritage” ». Donc, « laisser la foi comme héritage : c’est ce que nous enseigne David. Et il meurt ainsi, simplement, comme tout homme ». Dans cette perspective, « nous demandons au Seigneur deux choses ». Avant tout, de « ne pas avoir peur de ce dernier pas, comme la sœur de l’audience de mercredi ». Et la deuxième chose à demander au Seigneur est « que nous puissions tous laisser, avec notre vie, comme meilleur héritage, la foi  dans ce Dieu fidèle, ce Dieu qui est toujours à nos côtés, ce Dieu qui est Père et qui ne déçoit jamais ».

 



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