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PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE

Vendredi 22 avril 2016

 

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 17 du 28 avril 2016)

Chrétiens à trois dimensions

Le chrétien, « homme d’espérance », sait et témoigne que « Jésus est vivant » et est « parmi nous », que Jésus prie « pour chacun de nous » et qu’il « reviendra ». Le Pape François a résumé ainsi la relation entre chaque croyant et Jésus ressuscité. En partant de la liturgie du jour, le Pape a identifié trois mots fondamentaux pour la vie chrétienne : l’« annonce », l’« intercession » et l’« espérance ». Avant tout, l’annonce. Comme il ressort également de la lecture qui rapporte un passage des Actes des apôtres (13, 26-33), l’annonce est substantiellement « le témoignage que donnent les apôtres de la résurrection de Jésus ». L’annonce est : « Jésus est mort et est ressuscité pour nous, pour notre salut. Jésus est vivant ! ». Et c’est ce que les premiers disciples ont transmis « aux juifs et aux païens de leur époque » et ont « témoigné également par leur vie, avec leur sang ». Quand il fut interdit à Jean et à Pierre d’annoncer le nom de Jésus et de parler de la résurrection, « eux, avec tout leur courage, toute leur simplicité, disaient : “Nous ne pouvons pas taire ce que nous avons vu et entendu” ». En effet, « nous chrétiens par la foi avons l’Esprit Saint en nous, qui nous fait voir et écouter la vérité sur Jésus, qui est mort pour nos péchés et est ressuscité ». Cela est donc « l’annonce de la vie chrétienne : le Christ est vivant ! Le Christ est ressuscité ! Le Christ est parmi nous dans la communauté, il nous accompagne sur le chemin ». Et malgré la « difficulté » que nous avons parfois à comprendre, « l’une des dimensions de la vie chrétienne » est précisément celle-ci, l’annonce. Le deuxième mot-clé proposé par le Pape est l’« intercession ». Le point de départ, cette fois, vient de l’Évangile de Jean (14, 1-6). Au cours du repas du Jeudi saint, en effet, les apôtres étaient tristes, et Jésus dit : « Que votre cœur ne soit pas troublé, ayez la foi. Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures. Je vais vous préparer une place ». François s’est arrêté sur ce passage et a demandé : « Qu’est-ce que cela veut dire ? Comment Jésus prépare-t-il la place ? ». Immédiatement, la réponse a été : « Par sa prière pour chacun de nous : Jésus prie pour nous et cela est l’intercession ». En effet, il est important de savoir que « Jésus œuvre en ce moment par sa prière pour nous ». Mais alors, on peut se demander : « Et comment prie Jésus ? ». La réponse de François a été une réponse très « personnelle » — « une chose à moi, ce n’est pas un dogme de l’Église » — et fascinante : « Je crois que Jésus fait voir ses plaies au Père, parce qu’il a emporté ses plaies avec lui, après la résurrection : il fait voir ses plaies au Père et nomme chacun de nous ». Selon le Pape, c’est ainsi que l’on peut imaginer la prière de Jésus. Enfin, la troisième dimension : celle de l’espérance. C’est encore l’Évangile du jour qui la propose à la méditation. Jésus dit : « Je vais vous préparer une place » et il ajoute : « Quand je serai parti et que je vous aurai préparé une place, je reviendrai et je vous emmènerai avec moi, afin qu’où je sois, vous soyez vous aussi ». Voilà l’espérance du chrétien. Jésus dit : « Je viendrai ! ». Le Pape a expliqué : « Le chrétien est une femme, est un homme d’espérance » précisément parce qu’il « espère que le Seigneur reviendra ». Toute l’Église « est dans l’attente de la venue de Jésus : Jésus reviendra ». Telle est « l’espérance chrétienne ». Chacun peut donc se demander : « Est-ce que je crois en l’annonce ? Est-ce que je crois en l’intercession ? Suis-je un homme ou une femme d’espérance ? ».

 



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