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PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE

Nous ne sommes pas orphelins

Lundi 22 mai 2017

 

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 024 du 15 juin 2017)

«Seigneur, ouvre mon cœur afin que je puisse comprendre ce que tu nous as enseigné. Afin que je puisse rappeler tes paroles. Afin que je puisse suivre tes paroles. Afin que je parvienne à la pleine vérité». Telle est la «prière» à «faire en ces jours» suggérée par le Pape, qui l’a prononcée en commentant comme de coutume la liturgie de la parole qui «nous fait écouter en ces jours le long discours de Jésus au cours de la dernière Cène» dans laquelle il annonce «aux siens» l’envoi de l’Esprit Saint. Il s’agit d’un «discours dans lequel Jésus avertit, enseigne, réconforte» les disciples et «leur donne de l’espérance» en assurant: «“Soyez tranquilles, je ne vous laisserai pas orphelins”. Je m’en irai, parce que je vous enverrai un autre “avocat” pour vous défendre auprès du Père». A ce propos, le Pape a souligné que «le premier avocat c’était lui», le Christ lui-même, «le grand avocat qui nous a pardonné tous les péchés, qui nous défend». Selon François, cela «veut dire que seul l’Esprit Saint nous donne la certitude d’être sauvés par Jésus»; que «seul l’Esprit Saint nous enseigne à dire: “Jésus est le Seigneur”». Tandis que «sans l’Esprit, aucun de nous n’est capable de le dire, de le sentir, de le vivre». En puisant à son expérience d’évêque, François a rappelé que «quand nous célébrons les communions et que nous accomplissons l’onction sur le front des communiants, nous disons: “Reçois l’Esprit Saint qui t’est donné en don”». En effet, le Paraclet «est un don: le grand don de Jésus, c’est l’Esprit. Celui qui ne nous fait pas tromper». Il est alors naturel de se demander: «Où habite l’Esprit?». Le Pape a identifié une réponse possible dans la première lecture liturgique, tirée des Actes des apôtres (16, 11-15), qui raconte une «aventure des apôtres vers la Macédoine, où ils ont été appelés». En paraphrasant le récit biblique, le Pape a ajouté qu’«arrivés à Philippes, dans la ville, le jour du sabbat ils se sont rendus le long du fleuve où l’on priait; il y avait là un groupe de femmes qui priaient». Ainsi, les apôtres «commencèrent à parler aux femmes de Jésus». Et il est écrit dans le livre des Actes qu’«une femme du nom de Lydie, négociante en pourpre, était également là». Elle «n’était pas stupide», «c’était une négociante, elle savait faire les choses». Elle venait «de la ville de Thyatire» et «croyait en Dieu. Et le Seigneur «lui ouvrit le cœur pour que l’Esprit Saint entre et qu’elle» devienne «une disciple». En effet, «c’est précisément dans le cœur» que nous portons l’Esprit Saint». Au point que «l’Eglise l’appelle “le doux hôte du cœur”». Enfin, de cette double observation, le Pape a souligné «deux questions seulement qui peuvent être tirées de ces lectures», sur lesquelles «il fera du bien» de réfléchir. La première est: «est-ce que je demande au Seigneur la grâce que mon cœur soit ouvert?». Et la deuxième: «est-ce que je cherche à écouter l’Esprit Saint, ses inspirations, les choses qu’il dit à mon cœur afin que j’aille de l’avant dans ma vie de chrétien, et que je puisse témoigner moi aussi que Jésus est le Seigneur?».

 



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