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JEAN-PAUL II

ANGÉLUS

Dimanche 8 juillet 2001


1. Ma pensée s'adresse aujourd'hui aux participants à la rencontre nationale des diverses Associations catholiques qui se déroule à Gênes, en vue de la prochaine réunion des chefs d'État et de gouvernement. Ils ont voulu répondre, également de cette façon, à la consigne que j'ai remise l'année dernière aux jeunes à Tor Vergata : "Vous ne vous résignerez-pas - disais-je - à un monde où d'autres hommes meurent de faim, restent analphabètes ou manquent de travail. Vous défendrez la vie à tous les instants de son développement ici-bas, vous vous efforcerez de toute votre énergie de rendre cette terre toujours plus habitable pour tous" (cf. ORLF n. 34, du 22 août 2000).

Je m'unis aux Evêques de Ligurie qui, dans la récente Lettre envoyée aux fidèles de leurs Églises, expriment l'urgence de "susciter chez tous, à commencer par les responsables du bien public, un sursaut de nouvelle "moralité" face aux graves problèmes, parfois dramatiques, d'ordre économique et financier, médical, social, culturel, écologique et politique".

En réalité, la foi ne peut pas laisser le chrétien indifférent face à de telles questions d'importance mondiale. Elle le pousse à interpeller, dans un esprit de proposition, les responsables de la politique et de l'économie, en demandant que le processus de globalisation actuel soit fermement gouverné par les raisons du bien commun des citoyens du monde entier, sur la base des exigences incontournables de la justice et de la solidarité.

2. C'est pourquoi les peuples les plus riches et technologiquement avancés, devenus conscients du fait que Dieu Créateur et Père désire faire de l'humanité une unique famille, doivent savoir écouter le cri de tant de peuples pauvres du monde : ils demandent, simplement, ce qui est leur droit le plus sacré.

Je désire assurer les responsables des gouvernements du monde entier et, en particulier, ceux qui se réuniront à Gênes, que l'Église se prodigue avec les personnes de bonne volonté pour garantir que l'humanité tout entière soit la bénéficiaire de ce processus. La destination universelle des biens de la terre est, en effet, un des axes de la doctrine sociale de l'Église.

Je demande avant tout aux chrétiens une prière spéciale pour les chefs d'État et de gouvernement et je les exhorte ensuite à travailler ensemble pour construire un monde plus uni, dans la justice et dans la solidarité. Les chrétiens doivent se préparer à cette tâche à travers une éducation morale et spirituelle forte, une connaissance approfondie de la doctrine sociale de l'Église et un grand amour pour Jésus-Christ, Rédempteur de chaque homme et de tout l'homme.

3. J'ai la certitude que, à cette occasion également, l'Italie saura faire preuve de son hospitalité caractéristique à l'égard de tous ceux qui se rendront à Gênes pour la circonstance, dans un climat de concorde et de sérénité. Demandons à la Très Sainte Vierge de transmettre au cœur de chacun des sentiments de paix et de solidarité, de façon à ce que la rencontre prévue puisse faire mûrir des décisions favorables pour le bien véritable de toute l'humanité.



À l'issue de l'Angélus : 

Je vous salue cordialement, vous tous pèlerins francophones venus à Rome en cette période estivale. J'adresse un salut particulier aux jeunes chanteurs d'Acadie. Puissiez-vous tous faire de ces jours de repos un temps de renouveau spirituel ! À tous, j'accorde la Bénédiction apostolique.

 

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