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ADDRESS OF HIS HOLINESS JOHN PAUL II
TO H.E. Mr JOEY MAZORODZE BIMHA,
NEW AMBASSADOR OF ZIMBABWE TO THE HOLY SEE*

Thursday, 12 December 1996

 


Monsieur l’Ambassadeur,

1. C'est pour moi un plaisir de vous accueillir au Vatican et d'accepter les Lettres de Créance par lesquelles S.E. M le Président Robert Gabriel Mugabe vous accrédite comme Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Zimbabwe près le Saint-Siège. Je vous remercie pour les salutations cordiales que vous m'avez transmises de la part de votre Président et je vous prie de bien vouloir l'assurer de mes prières continuelles pour le progrès, la paix et la prospérité de votre pays.

2. Les relations fructueuses et amicales qui existent entre votre pays et le Saint-Siège sont fondées sur la conviction commune que la dignité et les droits de la personne humaine doivent être promus et défendus en tout temps et en toute situation. Dans le forum international, le Saint-Siège s'efforce d'attirer l'attention sur la primauté de la personne humaine et sur les obligations morales qui naissent lorsque l'on place le bien authentique des personnes au centre de tous les efforts en vue de promouvoir le développement économique et politique. L'un des aspects positifs de notre époque est la conscience croissante, de la part d'un grand nombre d'hommes et de femmes, de leur dignité. C'est pourquoi ils se préoccupent vivement de faire respecter leurs droits humains (cf. Sollicitudo rei socialis, n. 26). Cela constitue certainement un pas dans la bonne direction lorsque cette conscience est placée au centre des politiques publiques et des programmes de développement mondial sur le Développement social, qui s'est tenu l'an dernier à Copenhague, certains signes ont porté à croire que cette approche devient plus généralement acceptée. D'un autre côte, comme le montrent les difficultés toujours présentes, et même croissantes, que connaissent certaines parties du monde, le progrès n'est pas un processus linéaire et automatique, comme si les sociétés peuvent professer sans cesse vers une sorte de perfection (cf. ibid., n.27)

Il faut aider les citoyens à prendre une part active et responsable dans leur propre développement authentique. Ils ont besoin d'être conscients et de comprendre leurs droits et leurs responsabilités. A cet égard, l'éducation joue un rôle essentiel; une éducation qui ne consiste pas seulement à acquérir des connaissances et une information, mais qui apporte également une certaine ouverture au monde et un respect pour les autres dans tous les aspects de leur diversité légitime. Je suis tout à fait d'accord avec les dirigeants du Zimbabwe qui accordent une place importante à l'éducation comme cœur du dynamisme social, comme soutien de tout programme efficace de développement, clé de l'avenir de la société.

3. Chaque pays est essentiellement responsable de sa bonne gestion, en particulier en ce qui concerne la défense de la dignité humaine, la protection des droits humains et l'administration de la justice. Mais aucune nation ne peut se renfermer sur ses frontières et ignorer le reste du monde. La globalisation de presque tous les aspects de la vie exige de nouveaux efforts de coopération et de coordination régionale, et même continentale et mondiale. Par exemple, la participation du Zimbabwe à l'Organisation de l'Unité africaine, au Mécanisme spécifique de Prévention des Conflits, au programme Gestion et Résolution, lui permet de jouer un rôle constructif dans la recherche d'une solution africaine aux problèmes africains.

4. Bien sûr, les catholiques du Zimbabwe désirent ardemment apporter leur contribution à la vie et au développement de la nation. Leur foi dans l'Évangile de Jésus-Christ les pousse à répondre aux cris des personnes sans instruction des malades, des souffrants, et des marginaux. En effet, cela fait partie de la mission spirituelle qui a été confiée à l'Église par son Divin Fondateur, et par fidélité à cette mission, celle-ci s'efforce de servir toutes les personnes, en particulier celles qui en ont le plus besoin. En union avec leurs concitoyens, les membres de la Communauté catholique poursuivront leurs efforts au service du bien commun; je vous remercie, Excellence, pour votre reconnaissance, remplie de gratitude, en ce qui concerne le travail de l'Église catholique au Zimbabwe et son influence positive sur la société.

Monsieur l'Ambassadeur, je vous offre mes meilleurs vœux pour votre mission comme représentant de votre nation près le Saint-Siège, et je vous assure que les différents bureaux de la Curie romaine seront prêts à vous assister dans l'accomplissement de votre mission. Puisse Dieu tout-puissant vous bénir abondamment, ainsi que vos concitoyens.


*L'Osservatore Romano. Edition hebdomadaire en langue française 1997 n.2 p.5.

 

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