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CONCÉLÉBRATION POUR LES PÈLERINS DE L'ANNÉE SAINTE

HOMÉLIE DU PAPE PAUL VI

1 juin 1975

Quelle joie pour nous ce matin d'offrir à Dieu cette Eucharistie avec nos Frères d'Afrique! Cela nous rappelle cette visite - trop rapide - que nous avions faite au continent africain en 1969. Vous êtes toujours proches, dans notre sollicitude apostolique, dans notre prière. Et ce matin, nous sommes heureux de vous exprimer très haut notre estime, notre affection. Avec vous, Vénérables Frères, nous saluons les prêtres, les religieuses, les catéchistes, les apôtres du laïcat, tous les fidèles d'Afrique ici présents, ceux qui sont nés en Afrique et ceux qui ont bien voulu adopter l'Afrique comme une seconde patrie, pour y apporter leur coopération missionnaire. Au-delà de vos personnes, ce sont toutes vos communautés que nous accueillons, que nous bénissons, que nous encourageons. Mais, pourquoi ne pas le dire, nous recevons de vous-mêmes un réconfort, lorsque nous voyons la ferveur de votre foi, l'ardeur de votre piété, la fermeté de votre espérance, l'attachement que vous exprimez à l'Eglise universelle et au Vicaire du Christ.

Chers amis d'Afrique, il vous revient d'édifier chez vous 1'Eglise de Dieu, à la fois selon votre génie propre et en toute fidélité à 1'Evangile que nous avons reçu les uns et les autres de Jésus-Christ. Oui, appliquez-vous à former des communautés chrétiennes vivantes, cimentées dans la prière et la charité, met reliées les unes aux autres dans la conscience et la fierté d'appartenir à la même et unique Eglise qui est le Corps du Christ, de professer la même foi, de témoigner le même amour au milieu de vos frères de différentes confessions religieuses. C'est une œuvre laborieuse, mais passionnante qui vous échoit: intégrer toutes les valeurs de vos civilisations - celles que nous évoquions dans notre message du 29 octobre 1967 - dans une vie de foi qui les exprime, les purifie, les épanouit, les renouvelle, les transfigure. Alors on pourra dire des chrétiens d'Afrique ce qu'exprimait dès la fin du second siècle la célèbre Lettre à Diognète: «ils se conforment aux usages locaux pour les vêtements, la nourriture et la manière de vivre, tout en manifestant les lois extraordinaires et vraiment paradoxales» de leur Eglise. Déjà vous êtes en bonne voie. Le christianisme a poussé chez vous des racines solides, vivantes, à partir de l'effort missionnaire de toute I'Eglise; les Pasteurs sont devenus en grande partie des fils de ces pays. Nous prions avec vous pour les vocations sacerdotales et religieuses, pour le laïcat chrétien. Nous sommes pleins d'espérances pour vous.

Nous ajoutons: construisez sur le roc, comme dit 1'Evangile de ce jour, c'est-à-dire, fondez résolument votre attitude sur I'Evangile, sur la soif de justice, sur la paix, sur l'amour, en un mot sur les béatitudes, dont la charte nous est donnée par saint Matthieu avant le discours de conclusion du Seigneur que nous venons de lire. A long terme, seule cette fidélité à 1'Evangile permettra de surmonter les difficultés, de sauver vos âmes d'abord, de préparer 1'Eglise de demain, de contribuer à la concorde et au progrès, au bénéfice de tous vos compatriotes qui ont besoin avant tout de se considérer comme des frères. L'amour chrétien sera le levain dans la pâte. N'est-ce pas là le chemin de vie dont parlait Moïse? Enfin, pour maintenir intactes cette attitude évangélique et cette foi qui ne vient pas de nous, mais de Dieu, comme le rappelait saint Paul, continuez à vous nourrir de toute la Tradition vivante de 1'Eglise qui a fleuri depuis deux millénaires au milieu des civilisations les plus diverses. Continuez d'entretenir avec vos frères chrétiens répandus dans le monde entier des rapports confiants, de collaboration réciproque. Demeurez très attachés au cœur de l'Eglise, au Siège de Pierre: comme vous le sentez très bien, là se trouve un principe et un fondement perpétuels et visibles d'unité de la foi et de communion» (Lumen Gentium, 18).l Pour nous, nous n'avons d'autre ambition que de confirmer nos frères dans la foi. Et nous le ferons de toutes nos forces, avec l'aide du Seigneur.

We are assembled here today, in the oneness of Jesus Christ, to honour the Word of God and to receive this Word into our hearts and souls. We are gathered as a redeemed people, in the unity of faith and Baptism, to praise «that justice of God which works through faith in Jesus Christ for all who believe» (Rom. 3, 22). We have come together in order to extol the redemption effected in Christ Jesus, and, in celebrating sacramentally the memory of his Passion, Death and Resurrection, to carry on the work of his redemption, as we wait in joyful hope for the coming of our Saviour. What a wonderful unity is ours in Jesus Christ and in the Church! And today a special and beloved portion of this Church is here represented by the pilgrimages from various countries of Africa. In the presence of all of you, dear sons and daughters, we express again our affection, our solicitude, our love for all of Africa and for all her peoples.

And as we celebrate and attest to this unity of ours in Christ, here at the tomb of the Apostle Peter, we as his successor have just sent to Africa our Special Envoy, Cardinal Sergio Pignedoli, to preside in our name at the solemn ceremonies at Namugongo, to honour the Ugandan Martyrs, to greet the Church in that country and likewise to render honour to the Church in all of Africa. Beloved Brethren and dear sons and daughters, in the name of Jesus Christ we exhort you in the words of Peter: Be «strong in faith» (1 Petr. 5, 9). And in the words of the Apostle Paul we urge you «to maintain the unity of the Spirit in the bond of peace» (Eph. 4, 3). You must go forward together, united in faith that is manifested by authentic Christian living, united with us, with your Bishops and with all your brethren throughout the world. Yes, we must all go forward together, united in Jesus Christ ,and in his Word. We must go forward to give honour and glory to Jesus Christ, in union with his Father and the Holy Spirit for ever and ever. Amen.

Ed ora il nostro colloquio, nella cornice della Liturgia della Parola di questa Messa, si rivolge ai pellegrini numerosissimi, di lingua italiana. Salute a voi, fedeli di varie diocesi, che ci fate corona attorno al santo Altare. La giornata di oggi è particolarmente dedicata alle giovani Chiese dell'Africa, i cui rappresentanti sono venuti di là per ricevere il dono dell'Indulgenza Giubilare. E' uno spettacolo raro, quello di oggi: è un quadro magnifico e commovente dell'unità, dell'a santità, della cattolicità, dell'apostolicità di questa nostra Chiesa, che ci è Madre: santa perché i suoi figli, provenienti da tutti i popoli, sono purificati dal lavacro del Battesimo e nutriti dell'Eucaristia; una, perché delle diverse e molteplici culture, etnie, razze, civiltà, essa forma l'unico Popolo di Dio; cattolica, perché nessuno è per lei forestiero, nessuno lontano, tutti vi si trovano di casa, «non più stranieri né ospiti, ma concittadini dei santi e familiari di Dio» (Eph. 2, 19); apostolica, perché in essa siamo «edificati sopra il fondamento degli apostoli e dei profeti, e avendo come pietra angolare lo stesso Cristo Gesù» (Ibid. 2, 20).

Il Giubileo tutti ci richiama alle nostre responsabilità di cristiani: ce lo ha ricordato Gesù nel Vangelo odierno: «Non chiunque mi dice: Signore, Signore, entrerà nel regno dei cieli, ma colui che fa la volontà del Padre mio che è nei cieli» (Matth. 7, 21). Il Cristianesimo è la religione dei forti, dei coraggiosi, di coloro che s'impegnano a fare la volontà di Dio, che li vuol santi nella obbedienza della fede, e li lancia sulle vie della carità per donarsi agli altri, ovunque vi sia da operare per il Regno di Dio e per il servizio dei fratelli. Così ci confermi il nostro comune proposito, carissimi fratelli e figli, in questa primavera di rinnovamento spirituale che spira con l'Anno Santo nelle anime; così soprattutto ci veda il Signore, che preghiamo per tutti voi, e nel cui Nome vi benediciamo.

Liebe söhne und Töchter! Heute dürft ihr im Rahmen dieses Pontifikal-Gottesdienstes erleben, daß unsere heilige Kirche in Wahrheit katholisch, das heißt universal ist. Kein Volk kann sich rühmen: mir allein leuchten die Sterne ewigen Heiles. Alle Völker, alle Rassen, alle Nationen sind berufen zum Heil in Jesus Christus (Cfr. Matth. 28, 19; Apoc. 5, 9). Vertieft in euch diese echt christliche Auffassung. Betet und opfert gern für die Catholische Weltmission!



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