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PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE

Mardi 21 janvier 2014

 

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 6 du 6 février 2014)

Dieu choisit les petits

Dieu choisit toujours « le plus petit », il l’appelle par son nom et établit avec lui un rapport personnel : c’est pour cela que pour dialoguer avec lui, il faut tout d’abord être « petits », a rappelé le Pape. C’est précisément la lecture du premier livre de Samuel (16, 1-13a), qui raconte l’onction de David, qui a suggéré au Pape la réflexion pour son homélie. « La relation du Seigneur avec son peuple — a-t-il dit — est une relation personnelle, toujours ». Une relation « de personne à personne : il est le Seigneur et le peuple a un nom. Les personnes ont un nom. Ce n’est pas un dialogue entre un puissant et la masse », mais c’est un dialogue « personnel ». Du reste, a poursuivi le Pape, « les personnes sont organisées comme un peuple et le dialogue se fait avec le peuple. Et dans un peuple chacun a sa place ». C’est pour cette raison, a-t-il expliqué, que « jamais le Seigneur ne parle aux gens » comme s’il s’adressait à une « masse ». En revanche, « il parle toujours personnellement », en appelant chaque personne par son nom. Le Pape François a ensuite indiqué un autre aspect fondamental : « Il existe un rapport entre Dieu et nous petits. Dieu est grand et nous petits ». Ainsi, « même quand Dieu doit choisir les personnes, aussi son peuple, il choisit toujours les petits ». Au point qu’« il dit à son peuple : je t’ai choisi parce que tu es le plus petit, celui qui a le moins de pouvoir parmi les peuples ». Voilà donc la raison de fond du « dialogue entre Dieu et la petitesse humaine ». Et à ce propos, le Pape s’est référé au témoignage de la « Vierge qui dira : mais le Seigneur s’est abaissé sur mon humilité, il a regardé ceux qui sont petits, il a choisi les petits ». Précisément « dans la première lecture d’aujourd’hui — a ensuite continué le Pape — on voit cette attitude du Seigneur, clairement. Quand Samuel se trouve devant le plus grand des fils de Jessé, il dit : “Sûrement, le Seigneur a son oint devant lui!”. Car c’était un homme de haute stature, grand ». Mais le Seigneur, a-t-il ajouté, dit à Samuel : « Ne regarde ni son aspect, ni sa stature. Je l’ai écarté, car ce que voit l’homme ne compte pas : en effet l’homme voit l’apparence, mais le Seigneur voit le cœur ». En poursuivant la réflexion sur « ce dialogue entre le Seigneur et notre petitesse, la petitesse de chacun de nous », le Pape a posé une question : « Où est la fidélité chrétienne ? ». Et il a répondu : « La fidélité chrétienne, notre fidélité, est simplement de conserver notre petitesse pour qu’elle puisse dialoguer avec le Seigneur ». Voilà pourquoi « l’humilité, la douceur, la mansuétude sont si importantes dans la vie du chrétien : elles sont un écrin de la petitesse ». Ce sont les bases pour mener toujours de l’avant « le dialogue entre notre petitesse et la grandeur du Seigneur ».



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