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PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE

Jeudi 23 janvier 2014

 

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 6 du 6 février 2014)

Des cœurs libérés des envies et des jalousies

C’est avec une prière afin que la « semence de la jalousie ne soit pas semée » dans les communautés chrétiennes et que l’envie ne soit pas présente dans le cœur des croyants, que le Pape François a conclu son homélie du 23 janvier. Toute la réflexion du Pape a été centrée sur le thème de la jalousie et de l’envie, définies comme les portes à travers lesquelles le diable est entré dans le monde. L’Évêque de Rome s’est inspiré de la première lecture, tirée du premier livre de Samuel (18, 6-9 ; 19, 1-7). Une réalité qui se répète encore aujourd’hui, « dans nos cœurs. C’est une agitation mauvaise, qui ne tolère pas qu’un frère ou qu’une sœur ait quelque chose que je n’ai pas ». Et ainsi, « au lieu de louer Dieu, comme le faisaient les femmes d’Israël pour la victoire », on préfère se refermer sur soi-même, « regretter et ruminer ses propres sentiments, les cuire dans le jus de l’amertume ». C’est précisément la jalousie et l’envie, qui sont les portes à travers lesquelles le diable est entré dans le monde, a poursuivi le Pape, soulignant que c’est la Bible qui l’affirme : « À cause de l’envie du diable, le mal est entré dans le monde ». Et « la jalousie et l’envie ouvrent les portes à toutes les mauvaises choses », finissant par provoquer des déchirement entre les croyants eux-mêmes. Le Pape s’est référé explicitement à la vie des communautés chrétiennes, soulignant que quand « certains de ses membres souffrent de jalousie et d’envie, elles finissent divisées ». Des divisions que le Pape François a définies « un poison fort », le même que l’on retrouve dans la première page de la Bible avec Caïn. Le Saint-Père a ensuite souligné ce qui se passe concrètement « dans le cœur d’une personne quand elle éprouve cette jalousie, cette envie ». Il y a deux conséquences principales. La première est l’amertume : « La personne envieuse et jalouse est une personne amère, elle ne sait pas chanter, elle ne sait pas louer, elle ne sait pas ce qu’est la joie ; elle regarde toujours » ce qu’ont les autres. Et malheureusement cette amertume « se diffuse dans toute la communauté », car ceux qui sont victimes de ce poison deviennent des « semeurs d’amertume ». La deuxième conséquence est représentée par les commérages. Certains ne supportent pas qu’un autre ait quelque chose — a expliqué le Pape — et alors « la solution est d’abaisser l’autre, pour s’élever. Et l’instrument sont les commérages : cherche toujours et tu verras que derrière un commérage se trouve la jalousie, se trouve l’envie ». D’où le souhait final du Saint-Père : « Aujourd’hui au cours de cette Messe, nous prions pour nos communautés chrétiennes, pour que cette semence de la jalousie ne soit pas semée parmi nous ».



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