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PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE

Lundi 27 janvier 2014

 

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 6 du 6 février 2014)

Quand les prêtres ne font pas l’actualité

Ils ne font pas l’actualité dans les journaux mais ils donnent force et espérance aux hommes : ce sont tous les évêques et les prêtres « anonymes » qui continuent à offrir leur vie au nom du Christ dans le service aux diocèses et aux paroisses. Le Pape François a invité à prier pour ces prêtres « courageux, saints, bons, fidèles ». La réflexion du Pape s’est inspirée de la première lecture, tirée de second livre de Samuel (5, 1-7.10), qui raconte l’onction du roi David. « Nous avons écouté — a-t-il dit — l’histoire de cette réunion » à Hébron, quand « toutes les tribus d’Israël vinrent voir David et lui proposèrent de le faire roi ». Mais « cette décision n’était pas une décision, disons, démocratique »; plutôt une décision unanime : « tu es roi ! ». Et « cela — a expliqué le Pape — est la première étape. Puis vient la seconde : le roi David conclut avec eux une alliance » et les anciens du peuple « oignirent David roi d’Israël ». Voilà, donc, l’importance de l’onc-tion. « Sans cette onction — a-t-il dit — David n’aurait été qu’un chef, l’organisateur d’une entreprise qui faisait avancer cette société politique qu’est le royaume d’Israël ». Mais « l’onction c’est autre chose » ; et justement « l’onction consacre roi David ». « Dans l’Église — a affirmé le Pape — nous avons hérité de cela en la personne des évêques et des prêtres ». Nous n’avons le souvenir — a souligné le Pape — que d’une « partie minime de tous les évêques saints, les prêtres, les curés saints » qui ont consacré toute « leur vie au service du diocèse, de la paroisse ». Et, donc, « de tous ces gens qui ont reçu la force de la foi, la force de l’amour, l’espérance de ces curés anonymes, que nous ne connaissons pas. Et il sont très nombreux ! ». Ce sont « des curés de campagne ou des curés de ville qui, par leur onction, ont donné force au peuple, ont transmis la doctrine, ont donné les sacrements, c’est-à-dire la sainteté ». Quelqu’un, a observé le Pape, pourrait objecter : « Mais mon père, j’ai lu sur un journal qu’un évêque a fait telle chose et qu’un prêtre a fait telle chose ! ». Objection à laquelle le Pape a répondu : « Oui, je l’ai lu moi aussi ! Mais dis-moi : sur les journaux trouve-t-on les nouvelles de ce que font tant de prêtres, tant de curés dans tant de paroisses de villes ou de campagnes ? Toute la charité qu’ils font ? Tout le travail qu’ils font pour faire avancer le peuple ? » Et il a ajouté : « Non, cela n’est pas une nouvelle ! ». Car le célèbre proverbe, a-t-il expliqué, est toujours valable : « Un arbre qui tombe fait plus de bruit qu’une forêt qui pousse ».



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