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PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE

Lundi 24 février 2014

 

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 10 du 6 mars 2014)

Le retour à la maison

Avec ses gestes de tendresse Jésus ne nous laisse jamais seuls et nous fait toujours revenir à la maison, en nous appelant à faire partie de son peuple, de sa famille : l’Église. Pour sa méditation, le Pape s’est inspiré du passage évangélique de Marc (9, 14-29) qui raconte la guérison d’un jeune garçon possédé par le démon. En effet, « quand Jésus guérit il va parmi les gens et guérit une personne, il ne la laisse jamais seule ». Car « ce n’est pas un magicien, un sorcier, un guérisseur qui vient et qui guérit » mais qui continue ensuite sa route. Lui, en revanche, « il fait revenir chacun à sa place, il ne le laisse pas sur la route ». Pour rendre sa réflexion encore plus claire, le Pape a voulu rappeler deux autres exemples évangéliques. « De nombreuses fois, Jésus fait des gestes inexplicables, que l’on ne comprend pas bien, à ceux qui avaient été éloignés, après avoir été condamnés vivants par leurs concitoyens. Mais ce sont des gestes révolutionnaires ». Entre autres, « pensons à Zachée, qui est vraiment un grand escroc et aussi un traître envers sa patrie » ; pourtant Jésus « fait la fête chez lui ». Et « pensons à Matthieu, un autre traître envers sa patrie qui donnait de l’argent aux romains ». Et à nouveau Jésus « fait la fête chez lui : un beau repas ! ». L’enseignement pratique est que « quand Jésus pardonne, il fait toujours revenir à la maison ». C’est pourquoi, « on ne peut pas comprendre Jésus sans le peuple dont il vient, le peuple choisi par Dieu, le peuple d’Israël. Et sans le peuple qu’il a appelé autour de lui : l’Église ». Le Pape François a ensuite répété une pensée de Paul VI qui lui est particulièrement chère : « C’est une absurdité d’aimer le Christ sans l’Église ; sentir le Christ mais pas l’Église ; suivre le Christ en marge de l’Église ». Car « le Christ et l’Église sont unis. La théologie la plus profonde, la plus grande, nous parle de noces: le Christ l’époux, l’Église l’épouse ». Au point que « chaque fois que le Christ appelle une personne, il la conduit à l’Église ». Il suffit de penser « à l’enfant qui vient se faire baptiser » : il le fait « dans l’Église mère qui accompagne ses enfants et les laisse entre les mains de l’autre mère du dernier moment de la vie, notre mère et la mère de Jésus ». « Ces gestes de grande tendresse de Jésus, a poursuivi le Pape, nous font comprendre que notre doctrine, disons ainsi, ou notre action de suivre le Christ, n’est pas une idée. C’est une façon de rester sans cesse à la maison. Et si chacun de nous a la possibilité de s’en aller de chez lui, ou le fait en réalité, à la suite d’un péché ou d’une erreur, Dieu le sait, le salut est de revenir à la maison : avec Jésus dans l’Église ». Donc, à travers « des gestes de tendresse, un par un, le Seigneur nous appelle ainsi au sein de son peuple, au sein de sa famille : notre mère, la sainte Église ».

 



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