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PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE

Comment le diable a été vaincu

Vendredi 14 septembre 2018

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n°041 du 11 octobre 2018)

«Aujourd’hui, ce serait bien si à la maison, tranquillement, nous prenions cinq, dix, quinze minutes pour rester devant le crucifix, celui que nous avons à la maison ou celui du chapelet», pour «le regarder» et rappeler qu’il «est notre signe de défaite qui provoque les persécutions, qui nous détruisent», mais qu’«il est également notre signe de victoire, parce que Dieu là a vaincu». Voilà la proposition spirituelle concrète que le Pape François a voulu suggérer en la fête de l’Exaltation de la Sainte Croix. Et il a encore une fois mis en garde contre l’approche du grand Accusateur qui, comme «un chien enragé», est prêt à mordre.

«Aujourd’hui, l'Eglise nous invite à contempler la croix du Seigneur, la Sainte Croix, qui est le signe du christianisme». «Nous n’avons pas peur de contempler la Croix comme un moment de défaite, d’échec» (Lettre de saint Paul aux Philippiens 2, 6-11). «Paul n’avait pas peur de faire voir cette défaite et cela aussi peut un peu illuminer nos moments difficiles, nos moments de défaite».

Mais la croix est également «un signe de victoire pour nous chrétiens». «Notre victoire est la croix de Jésus, la défaite de celui qui avait pris sur lui tous nos péchés, il était presque détruit, toutes nos fautes; et la victoire face à notre ennemi, le grand serpent antique, le grand Accusateur». C’est pourquoi «la croix est un signe de victoire pour nous, dans la croix nous avons été sauvés, sur ce parcours que Jésus a voulu faire jusqu’au plus bas, au plus bas, mais avec la force de la divinité».

A ce propos, le Pape a rappelé les paroles de Jésus: «“Quand je serai élevé, j'attirerai tous à moi”. Jésus élevé et Satan détruit. La croix de Jésus doit être une force d'attraction pour nous: il faut la regarder, parce qu’elle est la force pour continuer à aller de l’avant». Et «le serpent antique qui est détruit aboie encore, menace encore, mais, comme le disaient les pères de l’Eglise, c’est un chien enchaîné: ne t’approche pas et il ne te mordra pas; mais si tu vas le caresser parce que la fascination te conduit là, comme si tu étais un petit chien, prépare-toi, il te détruira». Et «ainsi, avec cette victoire de la croix, avec le Christ ressuscité, que nous envoie l’Esprit Saint, il nous fait aller de l’avant, de l'avant, toujours; et avec ce chien enchaîné, là, dont je ne dois pas m’approcher sinon il me mordra, notre vie va de l’avant».

«La croix nous enseigne cela, que dans la vie il y a l’échec et la victoire», a repris le Pape en conclusion. «Nous devons être capables de tolérer les défaites, de les assumer avec patience, ces défaites, également celles de nos péchés parce qu’il a payé pour nous. Les tolérer en lui, demander pardon en lui, mais ne jamais se laisser séduire par ce chien enchaîné».

 

 



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